Alexia Traore

Tourner est souvent le tout premier geste de danse de l’être humain, dès sa petite enfance, accompagnant ses premiers pas. Dans de très nombreuses cultures et spiritualités aux quatre coins de la planète, on retrouve la figure essentielle du cercle et du corps tournoyant. Réminiscence du mouvement cosmique, rythme intérieur organique, battement du cœur et circulation du sang…

Au XII e siècle le penseur, théologien, mystique et surtout poète Djalâl-od-dîn Rumî place de façon intuitive et naturelle le mouvement tournant au cœur de son expression spirituelle ; elle sera ritualisée par ses successeurs et descendants de la confrérie soufie Mevlevie dans la forme du Semâ, « audition spirituelle » : c’est la danse des derviches tourneurs.

Alexia Traore pratique la danse tournante, sur scène et en contextes spirituels, depuis plus de 20 ans. Elle est une des premières chorégraphes françaises à intégrer des formes mises en scène de cette danse au cœur de nombreuses créations : Chanson du Mal Aimé (2004), Awadi (2005-2009) Siraab (2013-2015), Wissal (2016-2019), Noor (2017-2019) Mon corps se souvient (2021-2023).

Derviche tourneure, elle accompagne l’ensemble de musique spirituelle Dervish Spirit lors de nombreux concerts et festivals : Institut des Cultures d’Islam, Grand Mawlid de Paris (France) Festival des Nomades (Maroc).

Elle transmet cette expression dansée de la spiritualité et de la quête de Vérité dans le cadre d’ateliers ouverts à tous publics, dans un esprit de partage et de bienveillance.

« Ta plénitude m’a enseigné l’Amour

Ta beauté m’a enseigné les vers et les ghazals

Ton image danse sur le voile de mon cœur »

Djalâl-od-dîn Rumî